Desire in Bridgeport
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 tell me what you think really ; CARLEE

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Clyde Brighton

Clyde Brighton


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MessageSujet: tell me what you think really ; CARLEE   tell me what you think really ; CARLEE EmptyJeu 3 Déc - 22:54

      Tell me what you think really
Toute la journée durant, il n’avait cessé de pleuvoir et, ce soir encore, la pluie ne faisait jamais que redoubler d’intensité. Le ciel tirait désormais plus sur le noir que sur le gris et, au loin, on aurait pu croire qu’un soupçon d’orage se profilait. Pourtant, le grondement ambiant n’émanait que des moteurs de toutes les voitures lancées à vive allure sous ce déluge, vrillant ces voiles opaques d’eau et éclaboussant les quelques malheureux passants suffisamment hardis pour emprunter les trottoirs par un pareil temps. Et dans cette onde sombre, des silhouettes se découpaient, surgissant de nulle part, épousant soudainement les formes des trompes d’eau coulant contre leur corps, disparaissant, grossières et éphémères, au détour d’une rue déformée par cette pluie battante à les rendre malades. Et ces détails, d’une infinie banalité pour l’œil du monde, intéressaient pourtant plus que tout le regard aguerri et avide d’un jeune homme comme les autres en apparence mais à la rétine artistique mûrie. Et c’était celui-là même qui, armé de son appareil, mitraillait littéralement ces ombres lumineuses contrastant tellement avec la froideur insipide de la rue engorgée d’eau sale, prenant un vif plaisir à, pouvait-on dire, capturer ces monstres d’un instant, ces créatures venues d’ailleurs, que seule la pluie, à cette heure et en ce lieu, rendait fascinantes.

« Clyde Brighton. Photographe ? Moi qui croyais que tu finirais plutôt… hm, juge. » Ayant déposé son appareil sur la table accotée à la fenêtre du café, il releva la tête pour croiser le regard de la jeune serveuse, lui offrant autant un sourire gentiment narquois que le café qu’il avait commandé quelques minutes plus tôt, en arrivant. Fronçant les sourcils, il tira la soucoupe vers lui en la dévisageant comme l’on aurait dévisagé quelqu’un de trop familier à son goût. « On se connaît ? » Le visage de la jeune femme sembla se décomposer progressivement, ses traits prenant tout de la vexation en dépeignant progressivement de légères ombres qui, répercutées sur ses prunelles couleur d’ambre, lui donnèrent soudainement un air que bien moins amical. De fait, Clyde vissa très volontiers un sourire satisfait sur ses lèvres. « Je plaisante. » Cela dit, à la manière dont elle persista de le fixer, elle n’en sembla pas tout à fait convaincue, comme devant quelqu’un cherchant à rattraper une regrettable erreur. « Evelyn Woodcomb, on était ensemble en cours de chimie, on a couché ensemble le soir du troisième match de l’équipe de football en dernière année, et Jimmy Carlson était ton cavalier au bal de fin d’année. » Peu à peu, au fil des éléments qu’il listait naturellement, le visage de la jeune – et d’ailleurs jolie – serveuse se défit progressivement de cette note de contrariété persistante. Enfin, elle lui rendit son sourire, le frappant légèrement à l’épaule en guise de revanche.

Quelques instants plus tard, alors qu’elle prenait sa pause, Evelyn dévorait un sandwich en discutant que plus ardemment avec Clyde. « Je ne pensais pas que c’était si critique avec ton père. Vous sembliez bien vous entendre pourtant. » Pour toute réponse, il haussa les épaules, et elle lui fit la grâce de ne pas insister. Au lieu de cela, elle lui parla un peu plus d’elle et lui expliqua ce que la première de la classe de chimie faisait dans un simple café, au lieu d’entreprendre de grandes études loin de là ; comme Clyde ne l’ignorait pas, les Woodcomb ne roulaient pas sur l’or et étudier demandait à Evelyn de travailler à côté, sa bourse elle-même ne suffisant pas à couvrir tous ses frais, maintenant que son père était mort et que sa mère, seule, devait survenir au besoin de ses trois frères. Elle vint à le dire avec un naturel si banal que Clyde en eut l’estomac noué ; les difficultés familiales, tout le monde en connaissait, mais ceux des Woodcomb étaient infiniment plus graves que les siennes, lui semblait-il.

Trois cafés plus tard, il continuait de suivre les diverses péripéties qui avaient conduit Evelyn, ainsi que toute sa famille, jusque-ici. Clyde devait reconnaître que même si la vie était plus dure pour bien des personnes, rien qu’aux Etats-Unis, il ne regardait dans les yeux son interlocutrice qu’avec une certaine difficulté. Pourtant, lui non plus n’était pas spécialement riche. En tous les cas, plus maintenant. « Bah, ne t’excuse pas. » Voilà trois fois qu’elle lui répétait, pour toutes celles où, en fait, il s’était senti obliger de lui dire combien il était désolé. « En plus, l’avantage non-négligeable de ce job… c’est que je sais exactement ce que je ne veux PAS faire toute ma vie. » Puisqu’elle partit à rire de bon cœur, Clyde se laissa convaincre de sourire en retour. Lui premier optimiste, il ne pouvait qu’encourager cet état d’esprit presque providentiel.

« Et les amours ? » Comme dans chaque conversation entre deux vieux amis, ou même connaissances, le sujet restait inévitable, et peut être même à la limite attendu. Pour Clyde, c’était un passage obligé plutôt dérangeant. « Bah, des histoires à droite à gauche, rien de sérieux. » Elle eut un sourire un peu trop malicieux à son goût. « Quoi ? » Elle prit un air volontairement innocent. « On se croirait encore au lycée… donc tu fricotes toujours avec miss Carlee Wallace ? » Il eut un rire dégagé et parfaitement naturel mais, au fond de lui, il aurait aimé pouvoir approuver au moins une fois à cette rumeur, même après autant d’années. « Nous sommes amis. » Elle eut un air qui voulut vaguement dire oui, bien sûr, mais il se contenta d’en rire avec elle, préférant de loin ne rien relancer de tel. « Donc tu es libre. » Fronçant les sourcils, il approuva, et ce avant d’arquer un sourcil. « Intéressée ? » Elle rit encore, de lui cette fois, c’était certain. « On ne te le dit peut être pas de peur de te vexer, Brighton, mais tu es un très mauvais coup. » Il prit, sans trop d’efforts, l’air le plus vexé qu’il trouva. Cela ne la fit que rire un peu plus. Après quoi, il s’efforça de rassembler sa dignité dans un jeu tout aussi théâtral. « Dixit l’intello de la classe de chimie. » Elle tâcha de lui envoyer un coup du bout des doigts. « Justement. J’étais calée en échanges de fluides et alchimie, moi. » Clyde continua de rire avant d’avaler une nouvelle gorgée de café. Pour tout dire, Evelyn et lui ne s’étaient jamais vraiment liés d’amitié… jusque-là.

Se levant de sa chaise, elle ramassa le restant de son sommaire dînée. « Où tu vas ? » Elle ne manqua pas de répartie. « D’abord, je te signale que je travaille, moi. Ensuite, je crois bien que tu vas très vite être occupé. » Lui offrant un sourire malicieux en jetant un regard par-dessus l’épaule de Clyde, elle s’éloigna alors. En se tournant, Clyde aurait compris qu’Evelyn parlait de Carlee, sauf que, au lieu de cela, il se contenta de la fixer, circonspect.
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MessageSujet: Re: tell me what you think really ; CARLEE   tell me what you think really ; CARLEE EmptyVen 4 Déc - 17:56

    « Dylan ? » La brunette passa la tête dans la chambre de sa sœur. Les membres de la famille Wallace avaient tous rejoins le domicile familial depuis les funérailles, pas forcément pour soutenir leur mère qui semblait très bien s’en sortir toute seule mais bel et bien pour être de nouveau réunis et profiter un peu du souvenir de leur père qui hantait encore les lieux. « Dylan j’aimerai qu’on discute toi et moi… » Elle regarda sa jeune sœur qui semblait ne l’écouter que d’une seule oreille et la vit soupirer. Elle avait l’impression de se voir elle même quelques années plus tôt en pleine crise d’adolescence. Et pourtant, Dylan n’en était plus une. Mais toutes deux s’étaient éloignées quand la plus jeune des Wallace était parie parcourir le monde. Elles avaient gardé contact mais n’étaient plus aussi proches qu’elles l’avaient été par le passé et ça attristait Lee qui avait toujours eu cet attachement sans borne pour sa famille. « Dylan… » Aucune réaction. Ce n’était sans doute pas encore le bon moment. Lee avait bien noté que sa jeune sœur n’était pas dans l’une de ses meilleures périodes, mais elle voulait être là pour elle, quitte à se heurter à un mur froid à chaque fois qu’elle faisait un pas vers elle. Un coup d’œil à sa montre lui arracha un nouveau soupir, elle devait faire des repérages de lieux pour un prochain mariage. Jetant un dernier coup d’œil à sa petite sœur elle sautilla jusqu’à elle pour embrasser le sommet de son crâne avant de s’éclipser.

    L’après-midi se déroulait sans embuche, malgré le mauvais temps la jeune femme courait les salles de fête et les parcs municipaux, elle avait fait toutes les villes et bourgades dans un rayon de dix kilomètres, elle avait pris des centaines de photos, demandé les prix, emprunté des brochures. Elle devait maintenant monter des dossiers solides pour ses clients. Ce n’était pas la partie de son job qu’elle préférait mais c’était indispensable. La première pierre à l’édifice. Son travail lui demandait énormément de temps et d’énergie c’était un fait, elle se plongeait littéralement dans le boulot, surtout ces derniers temps, pour s’occuper l’esprit et les mains. Pour autant ça n’en demeurait pas moins et avant tout une passion. Elle avait toujours voulu faire un métier pour lequel elle serait heureuse de se lever le matin, qui la motiverait chaque jour un peu plus, et elle l’avait trouvé. De plus sont bras droit n’était autre que sa meilleure amie, que demander de plus ? Les disputes étaient fréquentes vu les caractères forts des deux jeunes femmes mais elles parvenaient toujours à se mettre d’accord et jamais le boulot n’était venu empiéter sur leur relation amicale. La barrière était maintenue. « Miss Wallace ? » Le propriétaire des lieux la sortie de ses pensées et la jeune femme tendit la main pour le saluer. La dernière visite fut rapidement écourtée, le lieu ne convenant absolument pas aux désirs de sa cliente. Revenant à sa voiture la jeune femme soupira, la journée était terminée. Elle n’avait pas envie de rentrer chez elle, c’était peut-être égoïste mais elle ne supportait plus le climat pesant qui y régnait et avait bien besoin de se détendre un peu. A vrai dire rien ne lui aurait fait plus plaisir qu’une longue balade au lac. Mais avec ce temps…

    Se garant dans une des allées du centre ville elle resta un moment dans sa voiture à écouter de la musique, fermant les yeux et laissant aller son corps contre le siège. Elle pensa à son père, à la dernière fois qu’elle l’avait vu. Il n’avait pas été emporté par la maladie, c’était une crise cardiaque qui l’avait fauché alors qu’il n’avait pas encore atteint la cinquantaine. Carlee, comme tous les autres membres de la famille, avait donc été privée de ce moment privilégié des au revoir. Elle n’avait pu lui dire à quel point elle l’aimait, n’avait pu le remercier pour ce qu’il avait fait et sacrifié pour eux. En fait elle n’avait pas mis les pieds au cimetière depuis le décès de son père, c’était au dessus de ses forces, elle avait beau son montrer tel un roc pour ses proches il n’en restait pas moins qu’elle était brisée de l’intérieur. Fixant la rue d’un regard morne elle sortit de sa torpeur et ouvrit soudainement la portière. S’avançant de quelques pas elle s’arrêta près d’un banc et resta là, sous la pluie sans bouger. Les passants qui courraient pour échapper à l’averse la fixèrent comme si elle avait perdu la tête. L’eau ruisselait sur son corps, ses cheveux se collaient à son visage et ses vêtements étaient d’ores et déjà trempés. Fixant un point à l’horizon la brunette semblait comme déconnectée de la réalité, ce ne fut que le klaxon d’une voiture qui la ramena sur Terre. Elle secoua vivement la tête et réalisant l’état dans lequel elle était la jeune femme fila vers le café le plus proche.

    Tous les clients se tournèrent vers elle à son entrée fracassante. Trempée jusqu’aux os elle dégoulinait littéralement sur le parquet cirée de l’entrée. Elle adressa un vague sourire d’excuse à la serveuse et son regard balaya les lieux comme à la recherche d’une tête connue. Tête qu’elle ne mis pas longtemps à repérer. Son meilleur ami lui tournait le dos, fixant lui aussi la serveuse. Ca faisait quelques semaines qu’elle ne l’avait pas vu. Non pas qu’elle l’avait évité, seulement après le décès de son père elle avait ressentit ce besoin de s’éloigner de tous, sauf de sa famille. Elle hésita une fraction de seconde avant de se décider à le rejoindre. Se débarrassant de son par-dessus gorgé d’eau elle l’accrocha au porte-manteau et se dirigea vers la table de Clyde. « Je peux me joindre à vous bel inconnu ? » Souffla-t-elle d’une voix légère. Elle n’attendit pas se réponse et se laissa tomber sur la chaise avec un sourire. « Quel temps de chien, on va finir par être inondés ! » Elle fixa un instant le brun et tourna la tête vers la serveuse qui les fixait du coin de l’œil. « J’ai interrompu quelque chose peut-être ? Tu préfères que je te laisse avec la grande perche ? » La jalousie perçait dans sa voix mais elle tenta de la dissimuler d’un éclat de rire qui se voulait détendu et détaché. Elle essora ses cheveux et les noua hâtivement pour les empêcher de dégouliner dans son dos.
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MessageSujet: Re: tell me what you think really ; CARLEE   tell me what you think really ; CARLEE EmptyVen 4 Déc - 18:45

Fronçant les sourcils, Clyde ne cessa pas un seul instant de chercher dans les yeux d’Evelyn ce qu’elle voulait dire par là. Pour tout dire, deux sous de jugeote et un simple regard dans la direction que son interlocutrice visait, et voilà qu’il aurait tout compris, démystifié, aussi peu énigmatique la situation put-elle être. Au lieu de cela, il se contenta de la fixer avec un air presque béat, imbécile, et tant même qu’il finit par se reprendre de peur de ne définitivement passer pour un parfait attardé. Il fit mine de rien en avalant le restant de son café qui, pour tout dire, était déjà le cinquième ; à cette heure, il buvait pour dire qu’il le faisait, et non plus pour imbiber son corps de caféine à n’en plus savoir que faire. Ce geste anodin porta un malicieux sourire aux lèvres d’Evelyn qui, non contente de le faire passer pour un idiot, insista en formant sur ses lèvres les quelques mots on se croirait au lycée.

Dans la foulée, et alors qu’Evelyn disparaissait, la voix caractéristique de Carlee perça le silence dont il s’était entouré. Sursautant, d’autant qu’il comprenait enfin ce qu’il était évident de comprendre, il ne réagit pas immédiatement à son propos et, de fait, la laissa naturellement prendre place sans même attendre qu’une quelque répartie naisse à ses lèvres. Prêt à tout avouer, Clyde ne s’attendait pas à voir Carlee en ces lieux, pas plus qu’il ne s’attendait, ces derniers temps, à la voir tout bonnement.

La dernière fois que Clyde l’avait vue, c’était à l’enterrement de son père ; depuis, Carlee s’était faite excessivement rare et ne l’avait laissé paraître que quelques fois, de temps en temps. Le photographe avait alors pris sur lui en tâchant de se montrer présent sans véritablement être là. Fière et forte comme l’était la belle Wallace, son meilleur ami savait qu’elle n’avait aucun besoin d’une compassion expansive ou d’une présence oppressive. Elle devait savoir qu’il était là, qu’il était prêt à tout pour peu qu’elle le lui demande, mais qu’il la laisserait en paix, seule, au sein de sa famille, aussi longtemps qu’elle en aurait besoin. Cette réaction avait d’ailleurs suscité quelques craintes chez lui à l’annonce du cancer de son propre père… Il n’avait pas trouvé le courage de le lui dire – songeant d’abord que cela n’avait aucune importance – mais avait désormais carrément fait le choix de ne pas lui en parler. Des gens mourraient tous les jours, et son père n’était pas une personne que Clyde regretterait, à la différence de Carlee à l’égard du sien.

Il lui fallut une nouvelle intervention de la jeune femme, le fixant intensément, pour qu’il réagisse complètement. « La grande perche ? » Jamais en dix minutes de temps Clyde n’avait pu avoir l’air aussi attardé qu’aujourd’hui même. Il fallut donc qu’il l’allonge le regard jusqu’à Evelyn pour complètement saisir l’enjeu d’un tel propos. A ce moment, il réfléchissait à tant de choses à la fois qu’il ne mesura rien du ton que trop caractéristique de sa meilleure amie. « Non. Elle était au lycée, en classe de chimie avec moi et… » J’ai couché avec elle ? Fronçant légèrement les sourcils, Clyde avala brièvement sa salive pour se reprendre. « Et elle profitait de sa pause pour me dire ce qu’elle faisait depuis. » Il finit par hausser les épaules… geste mécanique qu’il tenait de Klaus et pour lequel il lui faudrait le remercier un jour – à cinq sur une échelle de cinq du tic le plus agaçant.

Un instant, Clyde eut envie de lui demander si elle allait bien mais, quand il eut jugé la question absolument stupide, il renonça. Au lieu de cela, il reprit sur un ton nettement plus léger, à la limite du changement intempestif de sujet. « L’effet mouillé ne donne un air redoutablement sexy que dans les films, tu sais… tu perds ton temps. » Il eut un léger rire, se préférant taquin à trop moqueur, d’autant que, pour peu qu’elle eut été télépathe, elle aurait lu en son esprit quelque chose de nettement antagoniste à ce qu’il prétendait ; en son for intérieur, Clyde succombait déjà à l’idée de venir happer de ses lèvres l’insidieuse goutte d’eau coulant au creux de son cou.
Cette fois encore, il fût rudement interrompu dans ses songes – et peut être au meilleur moment finalement – par le retour d’Evelyn, sur un ton nettement plus professionnel, quoi que. « Carlee Wallace. Tu ne dois pas te rappeler de moi. » Soudainement, Clyde eut envie de se racler la gorge et, de crainte de croiser le regard d’Evelyn, il resta fixer sur Carlee et sur le moindre de ses traits. « Mais bon… je vous sers quelque chose ? » Sans plus d’hésitation, et sans qu’il ne sache véritablement pourquoi au final (comme si Carlee avait pu prêter vraiment attention au fait qu’il ait couché avec Evelyn et en éprouver quoi que ce soit… ou le condamner pour cela), Clyde se saisit de l’occasion. « Oui, moi. J’ai bu assez de café, j’aimerais un jus d’orange. » Aurait-il dit n’importe quel autre fruit que cela lui aurait été bien égal. « Lee ? Je me montrerai peut être gentleman en te l’offrant si tu es gentille avec moi… » Il eut un sourire amusé légèrement réprimé quand il croisa le regard d’Evelyn qui, encore une fois, sembla donner une toute nouvelle dimension au mot « gentille ».
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